Evènement le 22 novembre 2025
22 novembre - Journée internationale de lutte contre les violences sexistes et sexuelles
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mardi 28 octobre 2025
manifestation, Féminisme, vss, 25 novembre, violence sexiste, violence sexuelle -
22 novembre
En lutte contre les violences sexistes et sexuelles !
Le 22 novembre nous marcherons pour rendre hommage à toutes les victimes de la violence machiste, les femmes, les personnes LGBTQIA+, à toutes celles qui souffrent et qui luttent. À toutes celles que nous avons perdues.
Les violences sexistes et sexuelles surviennent partout, et tout le temps : dans nos espaces familiaux, sur nos lieux de travail et d’études, dans l'espace public,dans les transports, dans les établissements de soin, les cabinets gynécologiques, dans les maternités, dans les milieux du théâtre, du cinéma, du sport, en politique ... Dans tous les milieux sociaux.
Elles touchent les femmes comme les filles.
Elles trouvent racine dans le patriarcat et se situent aussi, souvent, au croisement d'autres discriminations. Ainsi les femmes les plus touchées par ces violences sont celles qui souffrent déjà de multiples oppressions :
> les femmes victimes de racisme,
> les femmes migrantes, sans papiers,
> les femmes précarisées, en situation de handicap,
> les femmes lesbiennes et bi, les femmes trans,
> les femmes en situation de prostitution et celles victimes de l'industrie pornocriminelle.
À Valence auront lieu deux actions "Je te crois".
Pour cela, nous lançons un appel à témoignages :
Si tu souhaites découvrir ce qu'est une action "Je te crois" et/ou apporter ton témoignage >> clique ici <<.
Halte aux violences sexistes et sexuelles, au travail aussi !
À l’occasion du 25 novembre, journée internationale de lutte pour l’élimination des violences contre les femmes, nous tirons à nouveau la sonnette d’alarme : il y a urgence à agir contre les violences sexistes et sexuelles (VSS) partout – sans oublier les lieux de travail, où les VSS sont invisibilisées et pourtant massives.
#MeToo a 8 ans… Quand les victimes seront-elles enfin entendues et prises en considération ?
Et dans l’univers professionnel, à quand des mesures fortes contre les VSS ? Aujourd’hui, l’écrasante majorité des employeurs, que ce soit dans le privé ou dans le public, ne font rien d’efficace pour prévenir les VSS, les détecter, protéger et accompagner les victimes, sanctionner les agresseurs puis reconstruire le collectif de travail.
La tolérance complice et coupable des pouvoirs publics et des employeurs est inadmissible, nous exigeons des actes forts et des mesures concrètes :
- Sanctionner les entreprises qui n’ont pas de plan de prévention des VSS et de dispositif de signalement/protection des victimes/sanction des auteurs ;
- Imposer la sensibilisation annuelle aux VSS de l’ensemble du personnel sur les lieux de travail et la formation des directions, des managers, des cadres avec responsabilités RH, des personnels de la médecine du travail et des élu·es au sein des Instances représentatives du personnel ;
- Octroyer aux référent·es violences et harcèlement les moyens de jouer leur rôle : bien définir leurs prérogatives, les associer systématiquement aux enquêtes quand des faits de VSS sont signalés, leur octroyer tout le temps de délégation nécessaire ;
- Permettre aux victimes de VSS qui n’ont pas de représentant·es du personnel sur leur lieu de travail d’être défendues et accompagnées par un syndicat face à l’employeur ;
- Faire prendre en charge par l’employeur l’ensemble des frais de justice, médicaux, sanitaires et psychologiques pour les faits de VSS subis en lien, à l’occasion ou du fait du travail (sur le lieu de travail, que l’auteur soit un collègue, un usager, un client, un intervenant extérieur ou un sous-traitant, ou lors des trajets) ;
- Garantir aux victimes de VSS, qu’elles aient eu lieu dans le cadre du travail ou dans un cadre conjugal ou intrafamilial, un certain nombre de droits permettant de protéger leur emploi et leur droit au travail : interdiction du licenciement et des autres sanctions quand les VSS impactent négativement le travail réalisé, possibilités de réaménager le temps, les horaires et l’espace de travail, mobilité géographique, jours de congés spécifiques sans avoir à fournir de justificatifs à l’employeur, etc.
La CGT invite les syndicats et les salarié·es à se mobiliser sur leur lieu de travail pour interpeller leur employeur et obtenir la mise en place immédiate de mesures efficaces contre les VSS.
La cgt agit pour une loi integrale contre les violences sexuelles
La CGT est partie prenante de la Coalition pour une Loi Intégrale contre les Violences sexuelles, lancée par 45 organisations pour mettre fin à l’impunité et protéger les victimes.
Cette coalition, formée d’associations féministes, de défense des droits des enfants, de syndicats, d’expert·es, de juristes et de défenseur·es des droits humains, travaille à l’élaboration d’une loi-cadre intégrale couvrant l’ensemble des aspects de la lutte contre les violences sexuelles : viols, agressions sexuelles, harcèlement sexuel, système prostitutionnel, proxénétisme, traite des êtres humains, violences obstétricales et gynécologiques, mutilations sexuelles féminines, mariages forcés et violences sexuelles en ligne, que les auteurs et les victimes soient majeur·es ou mineur·es, que ces violences aient lieu au sein ou en dehors du couple – sans oublier les violences au travail.
Au sein de la Coalition, la CGT œuvre à éclairer l’angle mort que représentent les violences sexuelles dans l’univers professionnel. Elles sont encore largement invisibilisées alors que le travail, que ce soit dans la fonction publique, en entreprise ou chez des particuliers, est un lieu où s’exercent massivement des rapports de force et de domination – qui se trouvent exacerbés du fait que l’emploi conditionne l’accès à l’autonomie financière et à l’émancipation des femmes.
Dix grandes ambitions structurent la loi-cadre que la Coalition appelle de ses vœux :
- Mettre en œuvre une véritable politique publique continue et coordonnée
- Investir à hauteur de 344 millions contre les violences sexuelles (et au total de de 2,6 milliards d’euros contre les VSS)
- Éduquer et prévenir
- Lutter contre l’industrie pornocriminelle et pédocriminelle et la culture du viol en ligne
- Développer une culture de la protection des enfants
- Responsabiliser les employeurs sur la prévention des violences et la protection des victimes
- Rendre les soins accessibles pour toutes les victimes
- Améliorer le dépôt de plainte
- Revoir la protection et le traitement des victimes pendant la procédure judiciaire
- Se donner les moyens d’une justice réellement spécialisée
Les violences sexuelles en lien, à l’occasion ou du fait du travail sont massives, qu’il s’agisse de violences sexuelles avec contact (viol, agression sexuelle) ou sans contact (harcèlement sexuel et harcèlement sexuel dit environnemental, c’est-à-dire lié à l’ambiance de travail). Au cours de leur carrière, 30 % des salariées en France ont déjà subi du harcèlement ou des agressions sexuelles sur leur lieu de travail ; 9 % ont eu un rapport sexuel « forcé » ou « non désiré » avec une personne de leur milieu professionnel ; 10 viols ou tentatives de viol ont lieu chaque jour en France sur un lieu de travail.
D’où les propositions et la pétition que porte la Coalition, à retrouver ICI.
Programme de la journée du 22 novembre
à Valence
Place Porte-Neuve :
10h Village de luttes
- buvette chaude / stands d'informations / atelier pancartes / atelier de transmission d'un chant / on change le décor de la ville avec nos panneaux d'infos et slogans
11h Manifestation
- danse avec les Rosies / chants avec les Chabadass, la Chorale Autogérée Valentinoise de Luttes / musique avec la Fanfare Insurrectionnelle Valentinoise / actions "Je te crois" et Chaussures rouges le long du parcours