Autajon C.S. Montélimar en grève

Après la colère des salariés  le mercredi 2 juin 2021 et un arrêt des machines pour échanger avec la direction au sein des ateliers, les salariés d'Autajon C.S. ont pris leur courage à 2 mains pour sortir de l’enseigne ce Jeudi 3 juin 2021.
Les organisations syndicles CGT et FO ont demandé aux salariés s’ils souhaitaient être représentés : ils ont validés.
Une réunion d’urgence a été proposée par la direction le jour même à 16h30, elle s’est terminée à 19h30.

Après 3h de discussion sans résultat, il s'avère néanmoins que …

les revendications des salariés ont été exposées et débattues :

• Augmentation générale des salaires
• Revalorisation de l’ancienneté dans le taux horaire
• Prise en charge des heures de grève à partir du 1^er jour
   

Un préavis de grève est lancé dès ce soir pour affichage dans les sites Autajon C.S. et Autajon S.P. dont ci-dessous une copie.
Les salariés d'Autajon S.P. pourront ainsi rallier le mouvement pour faire valoir ces revendications.

Vendredi 4 juin 2021, le mouvement se poursuit sur le site Autajon C.S.
en espérant que les salariés de S.P. les rejoignent.
 

Il s'agit d'être nombreux  pour soutenir les revendications

Au départ, seuls les salariés du site d’Autajon CS (cosmétiques) se sont mis en grève pendant une heure, jeudi. Vendredi, ils ont été rejoints par les collègues du site PS (santé). Difficile de quantifier leur nombre étant donné qu’ils travaillent par poste. « Nous étions 150 jeudi », détaille l’un des manifestants.

Aucun drapeau de syndicat ne flotte à leur côté. « C’est vraiment le mouvement des salariés », précisent-ils. Un mouvement qui est né à la suite de la dernière embauche. « Ça a été la goutte d’eau de trop. La personne a été embauchée à un taux supérieur par rapport à ceux qui sont là depuis longtemps… »

Un préavis de grève illimité déposé

Ils revendiquent unanimement, d’une part, la revalorisation de leur salaire, mais aussi et surtout la prise en compte de l’ancienneté de chacun. « Ce n’est pas possible de voir arriver des nouveaux qui sont payés comme nous, voire plus », pestent certains. Une demande de revalorisation qui n’est pas possible « dans la situation du Covid, nous dit la direction. Mais, c’est faux, ça fait dix ans que nous demandons. La crise sanitaire n’a rien à voir là-dedans. » Une réunion a eu lieu jeudi avec la direction, qui n’a pas souhaité s’exprimer dans nos colonnes, mais aucun accord n’a été trouvé. « Elle n’a rien voulu céder », explique un manifestant.
Vendredi matin, les deux directeurs des deux sites sont allés au contact des salariés, mais la situation est toujours dans l’impasse. Les salariés sont, quant à eux, déterminer à ne pas lâcher le mouvement et promettent à nouveau de se faire entendre dès lundi. « On a déposé un préavis de grève illimité. » Et s’ils ne sont pas entendus, ils préviennent que le mouvement pourrait se durcir. « Nous en discuterons ensemble dans les jours à venir. Mais plutôt que de débrayer deux heures par jour, on pourrait carrément se mettre en grève. »

Un mouvement qui commence à faire du bruit car les salariés d’une des succursales du groupe, à Clermont-Ferrand, ont suivi le mouvement vendredi matin.

Par Karine WIERZBA

Source : Le Dauphiné Libéré
4 juin 2021